Moi, mes pieds et le fétichiste
J’étais encore étudiante à l’époque, j’avais une petite vingtaine d’années et je vivais dans une grande ville. J’avais un job étudiant pour payer mes études et mon studio. Tantôt dans la restauration rapide, tantôt dans la vente ou l’évènementiel, je me débrouillais.
En tout cas, je marchais beaucoup. Parfois, je courais, car j’ai toujours adoré le running et ça me défoule.
Je n’avais aps de petit ami, franchement, je n’avais pas le temps, j’étais à fond dans mes études. Mais de temps en temps, j’avais quand même un homme serviable pour me réchauffer sous la couette, ou dessus la couette !
Et puis, j’avais aussi des sextoys. Je suis un peu collectionneuse et j’en ai expérimenté pas mal à cette époque.
Un samedi après-midi, je courais en legging moulant thermique et en tee-shirt, avec mes oreillettes. Un homme m’a abordée. La quarantaine, de taille moyenne, brun, rien de particulier, il était vraiment insignifiant et ne faisait pas peur non plus.
Je me suis arrêtée et j’ai retiré mes oreillettes.
Il m’a dit qu’il venait souvent et que j’étais très jolie. Bon, encore un dragueur, je lui dis merci poliment, je souris et je m’apprête à repartir.
« Attendez mademoiselle ! Écoutez-moi, j’ai une proposition à vous faire ! ».
Bon là, je me suis un peu inquiétée, mais il y avait du monde autour de nous, en plein après-midi dans le parc. Un peu méfiante, j’ai quand même accepté de m’asseoir sur un banc avec lui.
Il s’appelait Bertrand. Il était cadre bancaire et vivait dans un vaste appartement avec sa maman. Soit.
Il s’exprimait très bien, très poliment, avec beaucoup de respect.
En fait, il s’en fichait que je sois jolie ou pas, bon, c’était bien, mais ce n’est pas ce qui l’intéressait vraiment.
Il avait remarqué que je courais souvent, et il fantasmait sur mes pieds, il imaginait leur odeur, leur texture, bref, il en rêvait. Pour moi, c’était étonnant surtout que mes baskets étaient plutôt défraichies et abîmées et franchement pas très propres…
Mais Bertrand ne voyait pas les choses ainsi. Il rêvait que je le piétine avec mes baskets sales, que je lui ordonne de les lécher, et plein d’autres choses encore. Et il a proposé de me payer. De bien me payer.
Après, tout, c’était juste un homme soumis qui avait un fantasme, comme tout le monde et souhaitait le réaliser. Moi, j’avais besoin d’argent et en plus, la situation m’amusait, je n’avais encore jamais dominé un homme, ni piétiné d’ailleurs, mais pourquoi pas ?
Nous nous sommes donné rendez-vous dans un hôtel. Lui, moi, mes pieds et mes baskets.
Finalement, c’est lui qui m’a initié à la domination et j’y ai pris goût. J’ai aimé le piétiner, lui faire un peu mal aussi, l’humilier, l’écraser, c’était plaisant de cette façon-là.
Nos rencontres ont duré, elles étaient régulières.
Parfois, il lavait longuement mes pieds, les massait et c’était très agréable, pendant que je l’insultais ou lui donnais des ordres.
Parfois, j’enfilais des escarpins à talons aiguilles je le piétinais et le pénétrais aussi avec mon talon ou la pointe de ma chaussure, le pauvre bougre était au supplice, et au paradis en même temps.
Nous y trouvions tous les deux notre compte, et étions plutôt bons amis, car il avait bon caractère.
Puis, je suis partie un peu à l’étranger et nous avons perdu contact.
Il m’arrive de penser à lui avec nostalgie.
Et parfois, je rejoue ce genre de fantasme avec des hommes de passage…