Depuis que je suis marié, je suis devenu un fantasme ambulant

Depuis que je suis marié, je suis devenu un fantasme ambulant

Avant, c’était différent. Avant, j’étais juste un homme ordinaire, celui qu’on remarque à peine. Je plaisais, mais c’était de manière discrète, presque innocente. Quelques regards qui se croisent, quelques sourires échangés. Un flirt léger, mais sans grande conséquence. Mais depuis que je suis marié, tout a changé. Je suis devenu irrésistible.

Je n’ai rien demandé, rien provoqué. Je suis un homme marié, et pourtant, cela semble être mon plus grand atout.

Je le sens dans chaque sourire trop appuyé, dans chaque geste un peu plus tactile. Les femmes, c’est comme si elles me voyaient autrement. D’un regard furtif au bureau à un contact plus appuyé dans la rue, je suis devenu ce genre d’homme qu’elles ne peuvent pas s’empêcher de désirer.

Il y a cette collègue, par exemple. Elle a toujours été polie, un peu distante. Mais depuis quelques semaines, ses regards se sont allongés. Elle me cherche des yeux comme si elle avait une envie qu’elle ne pouvait plus contenir. Un soir, alors qu’on faisait une pause, elle s’est penchée un peu trop près de moi pour me dire quelque chose, sa bouche effleurant presque mon oreille.

— Dommage que tu sois marié…

Un murmure. Un souffle chaud qui m’a envahi et m’a fait frissonner. J’ai eu un instant de déglutition. Une envie qui a monté en moi. C’était simple, presque trop facile, de la laisser aller plus loin. Mais j’ai détourné le regard, esquivant le piège. Je ne voulais pas céder.

Mais mon corps, lui, n’a pas oublié.

Il y a aussi cette serveuse au café où je vais chaque matin. Elle me sert toujours avec un sourire en coin, et je vois bien que quelque chose a changé dans son attitude. Elle ne s’attarde plus juste sur ma commande, elle me regarde avec cette lueur de désir dans les yeux, sa main effleurant la mienne d’une manière presque imperceptible, mais totalement électrisante. Et quand elle me rend la monnaie, ses doigts s’attardent un peu trop longtemps sur ma paume, un contact léger mais suffisant pour que je sente la chaleur de son corps à travers le mien.

Et puis, il y a celle que j’ai croisée dans la rue, un jour, en sortant de mon travail. Elle a remarqué ma bague. Elle a vu qu’elle m’intimidait, qu’elle ne pouvait pas m’avoir, mais c’était précisément ça qui semblait l’exciter. Elle a maintenu mon regard pendant plus de cinq secondes, les lèvres légèrement entrouvertes, comme si elle voulait que je sois celui qui fasse le premier pas. Une pression douce, une invitation tacite qui a fait battre mon cœur plus fort.

Mais le comble de la tentation, c’est la femme que je croise régulièrement dans ce café où je vais chaque matin. C’est une habituée, et je la vois toujours là, dans son coin. Mais un jour, elle a franchi la ligne. Elle s’est assise en face de moi sans préavis, et son regard m’a capté.

— J’adore les hommes mariés… elle m’a dit d’une voix grave et sensuelle. Ils savent ce qu’ils veulent. Enfin… ce qu’ils ne veulent pas.

Elle m’a dit cela en souriant, tout en faisant tourner son café. Et là, j’ai su que c’était un jeu. Un jeu dangereux. Elle me testait, me poussait doucement dans une direction où je n’étais pas certain de vouloir aller.

Elle s’est penchée encore plus près, ses lèvres presque contre mon oreille, et j’ai senti son souffle sur ma peau, chaud. Elle ne m’a même pas laissé le temps de répondre, sa main s’étant glissée doucement sur ma cuisse. Un geste simple mais chargé d’excitation. C’était une invitation …

Elle m’a regardé droit dans les yeux et m’a demandé :

— Tu veux…?

Le monde autour de moi a cessé d’exister pendant un instant. Je n’ai rien dit, mais dans ma tête, le désir brûlait. L’interdit me rendait fou.

Je suis resté là, un instant, hésitant, ne sachant plus si je devais fuir ou céder. Mais j’ai eu la lucidité de me lever, de m’éclipser avec un sourire, mon cœur battant la chamade. Je n’étais pas prêt.

Mais le soir, quand je rentre chez moi, quand je franchis la porte de notre appartement, tout change. Je suis un homme marié, après tout. Et la tentation que j’ai vécue aujourd’hui n’a rien à voir avec celle que je ressens en la retrouvant dans notre lit. Elle porte simplement une culotte, la lumière tamisée dessinant les courbes que je connais par cœur, et pourtant, ce soir, elles m’apparaissent différemment.

Ce n’est pas une question d’infidélité. Non. C’est une question d’intensité.

Je suis excité. Stimulé. Affamé.

Et ce qu’elles me font ressentir toute la journée… c’est elle qui en profite la nuit.

Alors, je me colle à elle, ma main glissant sur son ventre nu, mes lèvres s’égarant dans son cou. Je la veux. Tout de suite. Fort.

Elle gémit quand mes doigts descendent plus bas, son corps réagissant immédiatement.

— Tu es en forme ce soir… murmure-t-elle, amusée.

Si elle savait.

Si elle savait combien d’images se bousculent dans ma tête, combien d’envies interdites viennent se fondre dans elle, là, maintenant.

Je la retourne doucement sur le ventre, embrasse l’arche de son dos, descend lentement, savourant chaque frisson qu’elle laisse échapper.

Elle m’appartient.

Et quand je la prends enfin, quand son souffle se brise sous mes coups de reins, je laisse tout sortir.

La tension. Le désir. La frustration.

Elle n’a aucune idée qu’à travers elle, ce sont toutes ces femmes croisées dans la journée que je fais taire.

Mais qu’importe.

Je suis un homme marié. Et je suis plus brûlant que jamais.

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