Le vol de la culotte !

Le vol de la culotte !

L’ambiance était parfaite. Une soirée entre amis comme je les aime : rires, verres qui s’entrechoquent, discussions animées. Rien ne semblait anormal… jusqu’à ce que, quelques jours plus tard, je réalise que ma culotte préférée avait disparu.
Pas n’importe laquelle. Celle qu’on choisit avec soin avant un rendez-vous important. Celle qui me fait me sentir belle, puissante, irrésistible. La culotte qu’on porte… au cas où.
J’ai retourné mon appartement, fouillé chaque recoin, même les endroits les plus improbables (oui, j’ai soulevé mon canapé avec une force insoupçonnée). Rien.
Dans un élan de désespoir, j’ai lâché un message sur notre groupe WhatsApp :
Moi : « Bon les gars… j’ai un message très sérieux. Quelqu’un aurait-il retrouvé une culotte noire en dentelle qui ne lui appartient pas ? C’est important. »
Les réactions ne se sont pas fait attendre.
Julie : « Attends… T’es en train de nous dire qu’un voleur de culottes sévit dans TON appartement ? »
Lucas : « T’as perdu TA culotte ? C’est quoi ce bordel ? »
Sophie : « Une culotte ?? Genre… Elle s’est volatilisée toute seule ? »
Olivier : « T’as vérifié sous ton lit ? »
Rien de bien utile. Verdict : culotte disparue, mystère entier.
Quelques semaines plus tard, nouvelle soirée, même ambiance, mêmes amis. Et au détour d’un passage dans ma chambre, mon regard se fige.
Là, posée bien en évidence sur ma commode, se trouve ma culotte.
Je l’attrape aussitôt, soulagée. Mais dès que je la porte à mon nez, une odeur étrangère me frappe.
Ce n’est pas ma lessive.
Un frisson me parcourt.
Quelqu’un a pris ma culotte. Quelqu’un l’a lavée. Et maintenant, ce quelqu’un me l’a rendue.
La soirée continue, et peu à peu, je me détends. Mais alors que je me dirige vers la salle de bain, une scène inattendue me stoppe net.
Olivier.
Il est là, dans l’ombre, les mains plongées dans mon panier de linge sale.
Je fronce les sourcils. Il soulève un morceau de tissu… un string. Mon string.
Je le vois le porter à son nez, inspirer profondément, puis le glisser discrètement dans sa poche.
QUOI ?!
Un mélange de choc, d’incrédulité et… soyons honnête, une envie soudaine de rire nerveusement me traverse.
Je prends une inspiration et, d’une voix que j’espère posée, j’interromps ce moment d’intimité inédit :
— Olivier ?
Il sursaute, se fige… puis se tourne lentement vers moi.
— Oh… Salut !
Il a encore mon string dans la main.
— Je peux savoir ce que tu fais avec ça ?
Il me regarde, puis baisse les yeux sur sa prise, comme s’il le découvrait pour la première fois.
— Oh euh… je voulais juste… euh…
Un silence. Puis, avec un soupir résigné, il murmure :
— Ok. J’avoue.
Je retiens mon souffle.
— J’aime… ton odeur.
Mon cerveau se met à faire des triples axels.
— Pardon ?
Il détourne le regard, gêné, puis se lance :
— J’aime tes sous-vêtements. J’aime leur odeur. J’aime… me caresser avec.
Un silence assourdissant.
Je cligne des yeux, pas sûre d’avoir bien entendu.
— Attends, attends… Tu veux dire que…
— Oui.
— Que tu te… emballes dedans ?
Il hoche la tête, avec l’air d’un enfant pris en flagrant délit de vol de bonbon.
Un fou rire nerveux me prend, mais je le ravale. Je n’arrive pas à savoir si je dois être écœurée, fascinée… ou flattée d’avoir un tel pouvoir sur mon propre linge sale.
— Et donc… la culotte qui avait disparu ?
Il rougit.
— Je l’avais prise… mais je l’ai lavée avant de te la rendre !
Là, je ne peux pas m’empêcher de sourire.
— Bah écoute, au moins t’as de bonnes manières !
Il sourit timidement, mais son regard s’assombrit légèrement. Il fait un pas vers moi, son souffle légèrement plus court.
— Tu m’en veux ?
Je le regarde. Il est beau, troublé, fébrile.
— Je ne sais pas trop quoi penser.
Il baisse les yeux, comme honteux, mais je vois la lueur de désir dans son regard. Je ne peux pas nier qu’il y a quelque chose d’excitant dans cette situation, une tension palpable, une étrangeté séduisante.
Ma main effleure le tissu de mon haut, puis descend lentement vers ma hanche, sous ma robe. Je vois son regard s’y accrocher, son souffle se suspendre.
— Si c’est un souvenir que tu voulais…
Je glisse mes doigts sous l’élastique de mon string.
— … pourquoi ne pas le demander directement ?
Il me fixe, les lèvres entrouvertes, comme hypnotisé. Dans un mouvement lent et calculé, je fais descendre le tissu le long de mes jambes et le lui tends.
Il le prend avec une infinie précaution, comme un trésor. Ses doigts frôlent les miens et une vague de chaleur me traverse.
— Je… Merci.
Sa voix est rauque, pleine de tension.
Je m’approche encore, mon souffle caressant sa peau.
— Profites-en bien… mais cette fois, tu me le rendras personnellement.
Un sourire joueur étire mes lèvres. Je le laisse là, pantelant, et sors de la salle de bain en sentant son regard brûlant me suivre.

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